Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

C'est par un beau matin de printemps frisquet, par Maximilien qui avait trouvé son réveil abrupte (je déduis simplement par son caractère abrasif) que la chose s'est vérifiée: inutile de faire simple si on peut faire compliqué.
Après une routine laborieuse bien fournie en pleurs et fatigue accumulée, après avoir passé tout le déjeuner à s'obstiner avec Fabienne et Augustin, je l'ai pris en plein flagrant d'appréciation ornithologique(contraste avec humeur initiale). Il sort par le sous-sol, dans la cour, moi par-devant, et on se rejoint pour aller prendre l'autobus. Comme il tardait et que "Denise" est très ponctuelle, je l'ai appelé:
"Maxi!!! Vite! Tu vas manquer l'autobus!"
"Maman, attends! Il y a un oiseau, tsé-là un oiseau avec une affaire triangle sur la tête (la huppe!), avec un peu de noir sur le bord du bec? Tsé-là, il y a une corneille à côté" (Ah bon! ils l'écrivent dans "LES OISEAUX DU QUÉBEC ET DE L'AMÉRIQUE DU NORD" ?) "Tsé-là il fait "fuiiiiit fuiiiit"
Évidemment, comme moi, vous avez reconnu la fameux cardinal rouge qui ne perdra vraisemblablement jamais de sa popularité. Juste pour être certaine, je l'ai fait répéter, en guettant du coin de l'oeil le coin de la rue.
"Tsé-là l'oiseau avec une affaire triangle sur la tête, avec un peu de noir sur le bord du bec? Tsé-là, il y a une corneille à côté, tsé-là il fait "fuiiiiit fuiiiit"
" Maxi, est-ce qu'il est rouge ton oiseau?"
" oui!!!"
Confirmé, c'était un cardinal, je l'ai même vu, et en marchant le pâté de maisons, on en entendait un autre qui lui donnait la réplique.